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2 mai 2010 7 02 /05 /mai /2010 00:52

La situation actuelle de Sielest, à Pulversheim, - 185 suppressions de postes sur 367, «L’Alsace» d’hier- pose bien des questions.


La première, évidente : Faurecia est-il encore intéressé par son usine de Pulversheim ? Réduit à moins de 200 personnes, le site pourrait manquer d’arguments face à Siedoubs (Montbéliard) et Neuenburg (Johnson Controls), trois sites dans un rayon de 60 km, lorsqu’il s’agira de décrocher le contrat sièges de la future Peugeot 308 restylée (2011). Il semblerait d’ailleurs que l’appel d’offre ait quelque retard, prévu pour être lancé au premier trimestre 2010 mais récemment repoussé à l’automne. Le fait qu’une centaine des postes proposés aux salariés exclus de Sielest le soient à Neuenburg en dit long sur les prétentions de ce site.

Pourquoi écarter Sielest ?

 

Deuxième question : Sielest paie-t-il une réputation sulfureuse en termes de qualité ? « La direction de Mulhouse a alerté Sielest à plusieurs reprises ces derniers mois sur les dysfonctionnents dans ce domaine , sans résultat », souffle ce cadre de l’usine PSA de la forêt de la Hart. Les problèmes sociaux internes à Sielest perturbent en outre régulièrement la bonne marche de l’usine PSA.

 

Troisième question, de fond : PSA Peugeot Citroën va-t-il se désengager de Faurecia ? En privant Sielest du contrat C4 II au profit de son concurrent d’outre-Rhin depuis peu installé à Neuenburg, le constructeur échappe au procès en favoritisme — il serait néanmoins intéressant de savoir précisément sur quels critères le site haut-rhinois a été écarté — mais donne du grain à moudre à ceux qui verraient bien PSA se désengager de sa filiale équipementière.

La participation de PSA vient de chuter de 70,85 à 57,4 %, à cause du rachat d’Emcon Technologies par Faurecia fin 2009 et ce n’est peut-être qu’un début. Frédéric Saint-Geours, le directeur financier du groupe, a beau assurer que PSA entend bien demeurer l’actionnaire de référence, Yann Delabrière, le président de Faurecia, affirmait en début d’année qu’il n’y avait « pas de limite » à la dilution de la participation de PSA, dans la mesure où cette dilution peut aider sa filiale à se développer et à saisir des opportunités.

Seul frein à un désengagement total, Faurecia est lié par une clause dans ses lignes de crédit bancaires prévoyant que la participation de PSA ne tombe pas en dessous de 40 %.

« Faurecia sans PSA, c’est probablement possible, analyse Michel Ségura (CFE-CGC PSA), mais ne risquerait-on pas d’assister à un grand mouvement de délocalisation ? »

En clair, débarrassé de la tutelle PSA — provisoirement interdit de délocalisation par le Gouvernement — Faurecia pourrait être tenté de privilégier « les bons coûts », notamment pour répondre aux besoins de ce même… PSA dont l’approvisionnement en low cost est passé de 22 % en 2007 à 40 % en 2009. En perte de 434 millions d’euros en 2009, l’équipementier vise un résultat opérationnel supérieur à 200 millions d’euros cette année. Il faudra voir comment…

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